Quand les livres numériques servent à blanchir de l’argent

Quand les livres numériques servent à blanchir de l’argent

Una noticia realmente interesante, que aborda un tema que no creo que sea novedoso en el sector editorial, aunque sea difícil demostrarlo

Quand les livres numériques servent à blanchir de l’argent.

Le blanchiment d’argent via des méthodes les plus saugrenues montre que la criminalité fait preuve d’une vive imagination. Une récente recherche indique qu’internet offre des ressources quasi illimitées pour les groupes mafieux. Et les livres numériques en font partie.

cybercrime
Richard Patterson, CC BY 2.0

L’UNODC, bureau de surveillance des drogues et du crime de l’ONU indique que l’argent sale pénètre très profondément dans le système bancaire international. Et identifier son origine devient de plus en plus complexe. Le cycle de lavage et la nature clandestine du blanchiment sont des véritables obstacles dans l’estimation même des sommes globales.

On considère que 2 à 5 % du PIB mondial est blanchi chaque année – soit 800 millions à 2 milliards $ chaque année. Et pour les gouvernements, parvenir à bloquer ces transactions devient des plus complexe.

Le géant Amazon avait déjà été pointé pour des méthodes de blanchiment particulièrement étonnantes. Il semble bel et bien que les livres numériques servent les intérêts de criminels.

En effet, Patrick Reames racontait comment Amazon lui avait envoyé un formulaire l’informant qu’il avait réalisé 24.000 $ de ventes… pour un livre qu’il n’avait pas écrit.

Des ebooks vendus à des prix totalement délirants se retrouvent en effet utilisés par les cybercriminels. Mike McGuire, maître de conférence en criminologie à l’université de Surrey, en Angleterre présente une étude intitulée « Web of Profit ».

Les cryptomonnaies et les livres numériques…

Il pointe ainsi le recours aux monnaies virtuelles comme solution prisée pour blanchir de l’argent – et les Bitcoins semblent moins sollicités, au profit de cryptomonnaie comme Monero, qui offre un plus grand anonymat. Financée par Bromium, société de sécurisation de données sur la Toile, l’étude indique également que des livres qui ne contiennent que des mots sans aucun sens, simplifient la vie des criminels.

De l’arnaque aux livres d’Amazon
aux données volées de Facebook

Il s’agit là de fausses transactions, où des ouvrages sont vendus pour des montants de 2000 $, alors même que tout le contenu n’est qu’un amas de charabias. On retrouve le même procédé sur eBay : des transactions de produits vendus à de prix astronomiques servent en réalité à l’envoi discret de fonds.

« Nous devons comprendre et aborder l’écosystème économique sous-jacent qui permet, finance et soutient l’activité criminelle à l’échelle mondiale, pour endiguer cette marée et mieux nous protéger », souligne Gregory Webb, PDG de Bromium.

Bien entendu, Amazon et de nombreuses autres plateformes sont utilisées par quantité de criminels : Facebook, Instagram, ou encore AirBnb ou Uber comptent parmi les structures dont le succès facilite les choses. Le Dr McGuire indique qu’« AirBnb et Uber sont utilisés pour faire circuler de l’argent, Instagram est devenu un foyer pour le trafic de drogue, tandis qu’eBay et Amazon sont utilisés pour vendre des produits contrefaits et contourner les lois fiscales locales ».

Beaucoup à faire, donc…

On peut se procurer l’étude à cette adresse.

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