Salaires trop bas, contrats précaires : les difficultés de l'édition

Salaires trop bas, contrats précaires : les difficultés de l’édition.

  actualitte.com Le mercredi 20 novembre 2013

L’édition britannique fait face à plusieurs réclamations déposées par des salariés auprès de leurs employeurs : les salaires sont trop bas, quand on commence sa carrière. Et de plus en plus, les contrats à court terme se généralisent, provoquant une évidente précarité dans le secteur.

Steve Snodgrass, CC BY 2.0

Une étude lancée par le site BookCareers.com, montre que ces deux tendances se confirment avec le temps. Suzanne Collier explique au Bookseller que les résultats obtenus sont manifestes : « Nous avons eu plus de 500 réponses à ce jour. Une des choses qui sort immédiatement de ces données, c’est que les emplois de début de carrière continuent d’être au même seuil qu’ils l’étaient voilà cinq ans. Les cadres intermédiaires et supérieurs font un peu mieux, mais il y a une grande disparité avec ceux qui débutent dans l’industrie. Les gens parlent d’un manque de diversité dans le secteur, et elle est provoquée par la question des salaires. »

Manifestement, constate la société Inspired Selection, cabinet de recrutement, les éditeurs ont « un gros problème ». Ces derniers doivent « se rendre compte que le coût de la vie a augmenté, et les salaires de départ doivent s’élever entre 18.000 et 20.000 £. Et même ainsi, la vie est dure », souligne Suzy Astbury.

Le problème des contrats temporaires est une question de société plus importante encore. La multiplication des postes à durée déterminée, permettant aux sociétés de ne pas s’engager dans le long terme, est un véritable danger. Si ces contrats ont toujours fait partie de la vie des entreprises, certaines y auraient de plus en plus recours.

Nos confrères citent John Athanasiou, directeur du personnel chez HarperCollins : « Nous avons des contrats temporaires, mais depuis cinq années que je suis ici, le pourcentage n’a pas changé. » En outre, l’édition continue de recruter dans les secteurs en forte croissance, comme le développement numérique, ou les capacités d’analyse. « Dans les postes traditionnels, nous sommes toujours inondés de demandes. Nous avons eu 400 candidats pour les postes d’adjoint de rédaction. Mais nous voulons les meilleurs de l’industrie, et il faut payer un prix juste pour attirer ces personnes. »

Une étude portant sur les salaires des éditeurs indépendants britanniques, réalisée en avril derniermontrait une situation assez paradoxale :

Les résultats d’une étude menée auprès de 72 sociétés de l’IPG révèlent que les salaires du secteur ont connu une vraie progression depuis la dernière enquête en 2009. De février à mars, les sociétés membres de l’IPG ont transmis les chiffres de leurs rémunérations. Ainsi, on apprend que deux directeurs sur cinq sont payés 60 000 £ (70 200 € env.), alors qu’ils n’étaient qu’un sur trois à l’époque de la précédente étude.

Autre constat particulièrement notable, la fourchette de rémunération des managers se situe aujourd’hui entre 35 000£ (41 000 € env.) et 40 000£ (47.000 €) quand la limité supérieure était de 30 000 £ (35 000 €) il y a 4 ans.

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